L'activité rurale et artisanale

Des débuts agricoles

Les registres paroissiaux du XVIIe siècle présentent les professions classiques de l’époque. Les fermiers et les maîtres artisans (charron, maréchal-ferrant) employaient du personnel, comme les laboureurs ou artisans spécialisés…

On notera également la présence d’une briqueterie fixe et d’un « pêcheur », qui, habitant le long du canal, devait avoir la responsabilité du bac de traversée.

L’extraction de la tourbe du marais pour le chauffage a perduré jusqu’en 1822.

Les cultures agricoles étaient d’abord vivrières mais le lin, des oléagineux, colza ou oeillette, étaient cultivés. Pour le rouissage du lin, des rouissoirs avaient été aménagés chemin du Marais (rue Jules Ferry actuelle).

A la fin du XIXe siècle, une cinquantaine de familles vivait de la culture. Alors qu’elles étaient encore une trentaine après la première guerre, seules quatre exploitations agricoles sont aujourd’hui en activité.

Une terre de brasseries 

Au XIXe siècle, la commune dispose de deux brasseries.

L’une, située rue Jules Ferry, a été fondée en 1897. Devenue dépôt, elle cessera son activité en 1980.

L’autre, implantée rue Pasteur, date des années 1830. Sa reconstruction après la première guerre laisse apparaitre une statue de Cambrinus, dieu de la bière, et un clocheton utilisé pour le séchage des grains. En 1935, la fabrication de la bière est arrêtée et l’activité de dépôt cesse définitivement en 1992.

L'époque minière et industrielle

Suite à la découverte de la présence de la houille en 1842, la concession des mines de Dourges décide la construction d’un puits sur le territoire de Noyelles, près de la Route Nationale 43. Le creusement de la Fosse N°4 ou Fosse Hély d’Oissel, qui débutera en 1867, subira de multiples incidents et les affres de la guerre de 1870. La fosse sera exploitée à partir de 1877 avec la création de bâtiments liés à son fonctionnement et l’apparition de son chevalet.

Le petit village de 790 habitants va, peu à peu, devenir une ville de 5000 habitants avec l’implantation de maisons pour loger le personnel (Coron de Derrière et Coron de Devant, Coron Rapart et cité Hély d’Oissel, Coron des Onze Maisons, cité de la Basse…). Ces logements, devenus inadaptés, seront démolis dès la fin du XXe siècle pour laisser place à des résidences modernes.

A partir de 1910, la cité Crombez, forte de 311 logements, est érigée. La cité-jardin sera récemment intégrée au patrimoine UNESCO et fera l’objet de projets de réhabilitation dans le cadre du programme ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier).

Une fosse 5, dont les travaux débutent en 1876 au quartier de la Borne des Loups, fut vite abandonnée en raison des difficultés économiques de l’époque. Seule la cité de la Borne des Loups rappelle cette histoire locale.

Le 1er janvier 1957, la fosse 4 cesse officiellement son activité. Elle avait, depuis sa création, produit 12 857 300 tonnes de charbon.

Malfidano et Penarroya

C’est en 1894 que Monsieur Polygone de Malfidano, suite à l’acquisition de l’ancienne zone marécageuse située le long du canal, fonde l’usine de Malfidano pour y traiter les minerais de zinc de mines qu’il possédait en Sardaigne.

Rachetée par la société Penarroya, la fonderie de plomb devient la plus importante en Europe dès 1960. Une nouvelle fonderie de zinc mise en service en 1962 permet à la société d’acquérir le tiers du marché français du zinc et de devenir un des grands producteurs mondiaux de ce métal. Dès les années 1980, la société sera également présente sur le marché du cuivre, de l’argent, du cadmium, de l’indium ou de l’oxyde d’antimoine. L’usine sera également le premier producteur mondial de germanium.

En 1988, Penarroya et la société Prussag fusionnent pour former Métaleurop. La nouvelle entité cessera brutalement ses activités en 2003 sans égard pour les 800 fondeurs en emploi ni pour les dommages environnementaux qu’ont connu les espaces situés sur le site ou aux abords. Le Président Chirac qualifiera à l’époque ce comportement des dirigeants de Métaleurop de « méthodes de patron voyou » alors que l’ensemble des français, à l’instar de la population de Noyelles-Godault, s’insurge et fait bloc autour des métallos.    

 L’attractivité commerciale et hôtelière 

Débuté dans les années 70 avec l’arrivée d’un centre commercial, le développement des activités de services renforce, depuis la fin du XXe siècle, l’économie locale.Trois parcs d’activités sont dédiés à la restauration, l’hôtellerie ou à l’équipement. Mais, c’est surtout le centre commercial et sa galerie marchande, qui proposent près de 200 enseignes autour de l’hypermarché Auchan, qui offrent un rayonnement régional au secteur Noyellois.

La reconversion et l'adaptation du modèle économique

Suite à la dépollution du site, l’ancienne usine Métaleurop a laissé la place à un écopôle SITA AGORA qui se consacre à la valorisation des déchets et aux activités liées au développement durable.

À proximité, le parc Entreprises est consacré aux activités de transport de marchandises et aux services aux entreprises. Enfin la zone industrielle communautaire du Quai du Rivage, le long du canal, se développe et accueille de nouvelles unités de production en maintenant ainsi le caractère industriel d’une partie de l’économie Noyelloise.